Critique Assassin’s Creed et Q&A

Synopsis
Cal s'est retrouvé très jeune orphelin après le meurtre de sa mère par son père. Seul, il n'a pas très bien tourné et se retrouve condamné à mort. Abstergo en profite pour simuler son exécution afin d'en faire son cobaye. 
En effet, Cal dispose d'un patrimoine génétique tout à fait particulier : il est le descendant direct de Aguilar, un assassin du XVème siècle... le dernier homme connu à ce jour qui a eu entre ces mains la pomme d'Eden, un étrange artefact. Abstergo a les moyens de faire revivre à Cal les souvenirs d'Aguilar grâce à une étrange machine: l'Animus!

Critique
Je ne vous cache pas que j'ai pris peur dès le lancement du film. On se prend en pleine tronche une musique rock qui ne colle absolument pas. Heureusement, le choix musical est nettement plus judicieux par la suite.
Adapter Assassin's Creed en film n'est pas une chose aisée tant l'univers est dense. Les jeux explorent de nombreuses époques diverses et variées. Il a été fait le choix de choisir une section chronologique qui n'a pas été traitée jusqu'à présent : l'inquisition espagnole. Tout est expliqué et mis en place intelligemment. On découvre ainsi la guerre éternelle entre assassins et templiers ainsi que la motivation des uns et des autres.
Du fait de l'introduction de l'univers d'AC, il y a beaucoup plus de scènes dans le présent que dans le passé. C'est une bonne chose pour le grand public mais pour les gamers qui connaissent déjà le jeu et son concept, toutes ses explications peuvent sembler un peu lentes. 
Il n'empêche que le fan-service est très présent même si parfois il y a des faux montage et quelques incohérences; par exemple lorsqu' on coupe l'annulaire d'Aguilar en cérémonie d'intronisation à la confrérie des assassins mais plus tard le doigt a repoussé...
La version de l'Animus offerte par le réalisateur Justin Kurzel est une réussite, nettement plus visuelle que le fauteuil confortable que l'on a dans le jeu.  On voit Cal effectuer ses mouvements effectués dans le passé et retranscrits dans le présent dans une sorte de salle de simulation. Ça en jette et ça colle bien avec l'univers.

Mais le fan service ne s'arrête pas là. On retrouve vraiment l'esprit Assassin's Creed tout au long du film. Tout est dans le mouvement des assassins: la caméra est placée de la même manière que l'on a pu la voir dans les cinématiques d'introduction d'AC 1. Un homme se glissant parmi la foule en tout discrétion, armé d'une lame... Bien  que pas assez nombreux à mon goût, les passages pendant l'inquisition espagnole sont impressionnants. Il s'agit surtout des scènes d'action ultra-rythmée avec du parkour. C'est efficace, l'ambiance est là au premier coup d’œil. On a envie d'en savoir plus! Et c'est quelque part le défaut du film. Je regrette que le personnage même d'Aguilar ne soit pas plus mis en avant. Son histoire est très sous-entendue. 
Fassbender qui porte le personnage de Cal et Aguilar à la fois s'en sort très bien. On a vraiment l'impression d'avoir deux personnages différents sous les yeux. Le personnage de Cotillard est énigmatique et l'actrice arrive à bien cerner son personnage. Mon coup de cœur reste pour le personnage de Maria incarnée par une Ariane Labed en pleine forme, gracieuse et meurtrière à la fois.

On tient une belle adaptation de jeux vidéo. Il s'agit d'une énorme introduction à un univers qui permet de multiples possibilités. Mon côté fan-boy reste frustré que ça n'aille pas plus loin mais il faut se montrer patient puisqu'il s'agit d’introduire l'univers aux néophytes. Le film soulève de nombreuses interrogations et tease sans vergogne une suite que l'on voudrait voir assurément.


17/20

J'ai eu la chance d'assister après la projection à une séance de questions-réponses avec la casting du film à savoir: le réalisateur Justin Kurzel, les acteurs Michael Fassbender, Marion Cotillard et Ariane Labed.

On a pu apprendre que bien que Fassbender ait eu un véritable coup de coeur pour les thèmes abordés dans Assassin's Creed (mémoire génétique, libre-arbitre, etc...) Fassbender n'est pas vraiment joueur même si il s'est essayé au jeu pour travailler son personnage. Malheureusement, faute de temps, il n'est pas allé plus loin dans son aventure vidéo-ludique.
Marion Cotillard n'a pour sa part jamais mis la main sur un jeu vidéo. Seule Ariane Labed a confié avoir une double vie de gameuse et être fan du jeu. Celle-ci a subit un entraînement sportif intensif pour tourner l'ensemble de ses scènes.

Ce qui a particulièrement intéressé Fassbender et Cotillard, c'est le concept de mémoire génétique qui ne semble pas si improbable que ça (le sens de l'instinct par exemple). Les thématiques abordées entre peuple libre et oppression des peuples sont intéressantes et sensibles.
Le réalisateur Justin Kurzel a eu accès à la bible d'Ubi pour le film afin de maintenir une cohérence avec les autres scénarios des jeuxPour lui, l'approche avec le jeu vidéo n'est pas si différente que pour les autres film sur lesquels il a travaillé.


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1 commentaires:

  1. entieremnt d'accord avec toi: etant un fan-boy d'Ubi depuis Assassin's creed 2, je les ai tous fait. aussi j'avais peur que ça soit une adaptation "facile" dans le sens ou elle aurait été baclée par la prod, mais lire ton article m'a rassuré . Si c'est comme avec POP Les sables du temps "MEH" . Sur le plan de la narration, et du rythme instaure + hate de voir cette adaptation. j'espere que le rythme y est soutenu , j'espere qu'il n'y a pas trop de scenes dans le present , vu que le passé n'affecte jamais le présent et vice-versa.

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