Test The Last Guardian

Une certaine poésie dans ce jeu

Ça faisait un moment qu’on l’attendait celui là ! Après un excellent ICO sur PSone ainsi qu’un tout aussi bon Shadow of the Colossus sur PS2, Fumito Ueda nous offre The Last Guardian sur PS4.
Ce troisième opus, (qui n’est en aucun cas une suite des deux autres, les 3 titres étant indépendants) est-il aussi réussit que ces prédécesseurs ? Je vous laisse tout de suite découvrir mon humble avis sur cette expérience.

Body training, leçon N°1
Scénario
Vous incarnez un petit garçon qui se réveille tatoué de la tête aux pieds dans un puits. A ses côtés une énorme bête à plumes blessée (et il paraît mangeuse d’homme). Votre objectif est simple, rentrer chez vous…

La nature, la beauté, tout ça...

Graphismes
Au niveau des graphismes, si à l’époque j’avais trouvé Ico et Shadow of the Colossus sortaient du lot, aujourd’hui, on ne peut pas dire que The Last Guardian est révolutionnaire, il n’est pas marquant graphiquement comparé à tout ce qui est fait aujourd’hui. Ce qui le rend particulier, c’est le charme de l’univers proposé par Fumito Ueda qui opère encore à merveille et a toujours un effet particulier sur le joueur. Pour ma part, même si les environnements regorgent de monuments colossaux et magnifiques, le fait que ça soit si vide, silencieux et sans vie, je m’y sens toujours tout petit, perdu et mal à l’aise. D’ailleurs, une des forces de la team Ico est qu’on arrive très facilement à s’identifier au héros et au final on avance dans le jeu pour se barrer et retrouver quelque chose qui nous rassure.
Pour ma part, le boulot qui m’a bluffé et qui est à souligné dans le jeu est l’animation de Trico, la bête qui vous accompagne. Tout est là.  Son regard, ses expressions du visage et du corps sont bluffants de réalisme. Si vous n’avez jamais eu un animal de compagnie, ce jeu est l’occasion de vous faire découvrir les liens qui se tissent entre l’homme et l’animal. Au fil de l’aventure, vous vous attacherez à cette bête et vous la comprendrez de plus en plus (et inversement). Je suis passé par pleins d’émotions que je connais déjà ayant toujours eu des chats et des chiens autour de moi, j’ai eu peur de Trico au début, je ne savais pas comment l’approcher ensuite petit à petit sa présence et son comportement m’ont permis de m’y habituer puis ensuite de le caresser, de le soigner, de prendre soin de lui et parfois même d’avoir envie de le claquer tellement il me prenait la tête à ne pas m’écouter, me coller, ne pas se calmer etc.
 
T'étais où bordel?
Jouabilité
Ayant effectué 5 ou 6 jets de manettes (comme quand j’étais petit !), je ne peux pas dire que ce jeu est d’une jouabilité exemplaire. Il serait sortit en 2000/2001 j’aurais été beaucoup moins critique car on avait l’habitude d’une caméra à l’ouest et d’imprécisions au niveau des mouvements des personnages incarnés. Mais aujourd’hui, on est habitué à beaucoup mais alors beaucoup mieux et je peux vous dire que si The Last Guardian n’avait pas une ambiance d’une aussi grande qualité, je n’aurais pas poursuivis cette aventure. Dans le top 3 de ce qui m’a énervé on retrouve:
  1.  en première place la caméra Exemple: quand Trico vous colle de trop prêt vous ne voyez que des plumes à l’écran ou encore quand vous pensez sauter sur une corde ou une plateforme et qu’en fait vous êtes trèèèèèèèèèès loin…; 
  2. en deuxième place c’est quand vous vous trouvez sur la bête et que se déplacer dessus est une galère (il est où ce gosse putainnnnnnn); 
  3. enfin c’est quand votre personnage courre sur place de façon ridicule et que vous ne savez pas pourquoi. 
Par contre, encore une fois c’est au niveau de la bête que ça se passe le mieux car quand vous aurez besoin de Trico pour avancer, je ne peux pas dire que le gameplay est mauvais, il est même carrément cohérent car votre Trico réagira comme un animal dans le sens où si vous n’arrivez pas à vous faire comprendre il vous le fera savoir (cris, regards etc.) et ne fera pas ce que vous demandez. Vous verrez qu’au fur et à mesure vous arriverez à mieux le maîtriser.

Une vraie mère poule
Bande-son
Elle est parfaitement maîtrisée et renforce l’ambiance générale de l’oeuvre. La majorité du jeu impose l’absence de musique pour laisser place aux sons d’un univers où l’homme n’a pas sa place. Il n’y aura que la voix de Trico pour vous réconforter et vous faire ressentir que vous n’êtes pas seul.

On joue à cache-cache?
Durée de vie
J’ai mis 14 heures pour terminer le jeu, c’est assez correct pour un jeu étant passé à 50 euros. Les énigmes sont sympas à résoudre, pas extrêmement difficiles mais elles ont le mérite de vous faire réfléchir car vous n’aurez pas beaucoup d’aide dans le jeu. Concernant les bonus de fin de jeu,  je les trouve sans intérêt et devoir refaire le jeu au minimum 3 fois pour le platiner, c’est pas mon truc.

Je me sens observé... 

Bref
Une fois que vous aurez lancé The Last Guardian, malgré les quelques défauts de gameplay, vous irez jusqu’à la fin j’en suis sûr. Pour ma part, en terminant le jeu, je ne savais pas trop quoi en penser. Il m’a fallu quelques jours pour me détacher de mes habitudes et de mes attentes de joueur pour me rendre compte que The Last Guardian n’est pas qu’un divertissement, c’est plus une expérience à vivre qu’une histoire à dérouler.
Comme je le disais plus haut, le gros travail effectué sur l’animation de Trico va renforcer votre identification au personnage principal à tel point que les liens qui vont se créer avec cet animal virtuel se feront avec vous directement, le petit garçon étant juste le moyen que vous avez d’interagir avec Trico, de le toucher, de lui parler. A froid, j’ai passé un très bon moment, si l’histoire ne me marquera pas, ce qui est certain c’est que je n’oublierais jamais Trico.


14/20



Partager sur Google Plus
    Commenter via Google
    Commenter via Facebook

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Une envie de réagir? Fais toi plaisir!