Critique Demolition, brut en finesse

Critique
Davis Mitchell mène sa vie paisible vie d'homme d'affaire avec sa compagne Julia jusqu'au jour où un tragique accident de voiture lui ôte la vite.
Toute la famille est en deuil, les larmes et les sanglots fusent sont légion mais pas pour Davis... 
Celui-ci pense à faire une réclamation au service-client à propos d'un distributeur automatique de nourritures qui n'a pas fonctionné dix minutes après l'annonce du décès de sa femme. 
Son détachement laisse sa belle-famille perplexe... D'autant plus qu'il commence à démonter tous les éléments qui l'entourent et qui ne fonctionnent pas.

Critique
Demolition plante une ambiance très particulière dés le départ avec l'accident de voiture. Le personnage de Davis Mitchell est complètement détaché de la situation à l'instar du spectateur qui n'a pas eu le temps de s'attacher au couple.
Quand à la tendance du personnage de tout démolir, si elle prête au rire et à la surprise dans un premier temps, on en découvre le sens caché. Jean-Marc Vallée montre une fois de plus qu'il est capable de travailler et creuser son personnage principale et les secondaires comme il faut de manière à amener le spectateur à se sentir proche du protagoniste.

Sous ses aspects complètement déjantés, Demolition est en fait surtout une histoire de deuil vécu par chacun à sa manière. On y retrouve d'ailleurs les 5 étapes de Kübler-Ross. Jake Gyllenhaal montre encore une fois son talent en faisant apparaître à l'écran toute la complexité de son personnage. Il se donne à fond et ça rend bien à l'écran. Tout le long, on s'interroge sur Davis Mitchell mais également sur les personnages secondaires. Ça part dans tous les sens, à l'instar de Davis, on se retrouve à jongler avec plein d'histoires. On le droit à des retournements de situation que l'on ne voit vraiment pas venir.

Demolition fait parti de ses bons petits films qui ont le mérite d'être par moment triste, par moment marrant. On a de l'émotion à l'état brut mais tout en finesse. L'expérience cinématographique vaut assurément le détour et ne vous laissera pas indifférente.


18/20
                         
    

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