Critique Sale temps à l'hôtel El Royale

Synopsis
L'hôtel l’El Royale fut un temps un endroit incontournable. Littéralement à la frontière de la Californie et le Nevada, l'établissement propose deux ambiances entre moderne et authentique. Aujourd'hui, il n'est plus que l'ombre de lui même à l'image de ses clients: perdu et peu recommandable...


Critique
La bande-annonce du film laissait présager un film d'enquête où plusieurs personnes sont mêlées de prêt ou de loin. J'imaginais un mélange un peu bordélique avec le génie de Guy Ritchie à la Snatch. J'avais raison pour le côté bordélique.
Ça commence plutôt bien. Quatre protagonistes pour le moins énigmatiques qui débarquent dans un hôtel isolé. On a envie d'en savoir plus sur chacun d'eux! Et le réalisateur a mis le paquet sur ça, peut être même un peu trop en fait...
Chaque personnage a ainsi droit à son petit chapitre avec son passage dans l'histoire générale et quelques flashbacks. C'est pas mal sur le papier car on en apprend un peu plus sur les motivations de chacun et on voit comment ça influe sur l'histoire des uns et des autres.
Sauf qu'à force, ça devient brouillon et répétitif. On voit la scène vécu par tel personnage puis on reprend la même avec un autre mais d'un point de vue différent puis on avance un peu dans l'histoire pour remettre ça.
La dernière partie du film part complètement en live et décroche complètement avec tout ce qui avait été mis en place. Certain y verront du génie, d'autre du gâchis. J'opte personnellement pour la seconde option.

Sale temps à l'hôtel El Royale aligne un jolie casting qui arrive plus ou moins à sauver les meubles. Jeff Bridges campe ainsi le rôle d'un prêtre un peu louche, ça lui v bien. Dakota Johnson joue la badass et ça lui va vraiment bien. Jon Hamm ne brille pas forcément mais il colle bien à son personnage et à l'époque.
J'ai bien accroché à Lewis Pullman, moins connu, mais qui arrive à afficher un personnage touchant, j’espère que l'on le reverra dans d'autres films. LA révélation c'est l'actrice Cynthia Erivo dont le personnage est mis un peu plus en avant que les autres. Elle a d'ailleurs une voix du tonnerre, ce talent est malheureusement surexploité, quitte à faire traîner le film en longueur et casser le rythme par la même occasion.
J'avais presque failli oublié, il y a Chris Hemsworth, il est torse nu, il sourit et rigole. Voilà... L'acteur qui incarne une sorte de gourou est pourtant capable de bien plus que ça.

Sale temps à l'hôtel El Royale arrive a bien se mettre en place avec une mise en scène atypique et des acteurs solides. L'ambiance originale, mais qui arrive à garder les pieds sur terre finit, par décrocher complètement pour une conclusion trop suréaliste. A mi-chemin entre un Cohen et un Tarantino mais mais quelque part en route, ça se casse la gueule.


10/20
Partager sur Google Plus
    Commenter via Google
    Commenter via Facebook

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Une envie de réagir? Fais toi plaisir!