Critique: Les vacances de Donald par Brrémaud et Frederico Bertolucci

Depuis quelques années la célèbre maison Glénat qui édite l'univers des bandes dessinées Disney en France à créer une collection originale. Cette collection qui ne porte pas de nom particulier est cependant reconnaissable à son format de bande dessinée européenne, se démarquant ainsi du classique "comics".

L'éditeur ne fait pas les choses à moitié puisqu'il fait appel à des auteurs européens (et principalement Français) pour donner leur vision du célèbre Mickey et de ses non moins fameux amis. Parmi les nombreux numéro déjà sur les étagères des librairies, on retrouvera des noms comme Trondheim, Tébo, Loisel, Keramidas, etc. 

Tout récemment est sorti Les vacances de Donald par Brrémaud à l'écriture et Bertolucci au dessin. La BD se présente dans un grand format, dont la tranche en tissu (qui semble être la signature de cette collection) donne une élégance particulière au livre. La sublime illustration de couverture de Frederico Bertolucci est mise en valeur par un vernis mat, tandis que le titre bénéficie d'un vernis sélectif brillant.

Voilà pour la forme, mais qu'en est t'il du contenu ? 

Dans cette aventure c'est donc Donald qui tient le premier rôle. Le canard au caractère toujours aussi trempé quitte avec fracas Donaldville qu'il trouve trop bruyante pour le repos qu'il recherche. Il file alors à toute vitesse vers la montagne où il trouvera enfin du calme. Bien entendu avec Donald rien ne se passe comme prévu. Sa malchance et sa nervosité vont l'entraîner dans un enchaînements de péripéties tumultueuses... qui seront largement agrémentée par les facéties des malicieux Tic et Tac ! 

La particularité de cette aventure est qu'elle est totalement dénuée de bulle. Aucun dialogue, ni même d'onomatopée ! Ce parti pris du scénariste Brrémaud peut surprendre (bien que l'on ait déjà vu des démarche identique dans le passé, on pense au génial "Un océan d'amour" de Panaccione et Lupano) mais relève cependant du véritable tour de force tant pour celui qui écrit que pour celui qui dessine.

L'auteur a complètement saisi le caractère de Donald et les gags s'enchaînent sans que l'on ne prête attention à l'absence de texte.

Les dessins de Bertolucci sont magnifiques, les personnages sont dynamiques, expressifs, vivant en somme.  Mais le travail n' est pas seulement fait sur les personnages, les décors de nature sont tout aussi soignés et beaux. La lumière et les couleurs sont belles et saturées et donne l'impression d'une chaude journée d'été en montagne !

Au final on a l'impression de "lire" un dessin animé à l'époque où il étaient muets ! C'est un vrai régale, c'est drôle c'est beau, c'est frais mais on reste sur sa faim! Le format classique d'une cinquantaine de pages fait que cette "lecture sans texte" se termine trop rapidement...

Au final c'est une excellente BD que nous livre les auteurs, mis en valeurs par le soin qu'apporte Glénat à l'édition. C'est un vrai petit plaisir qui saura convaincre les grands et les petits (voir les très petits puisqu'il n'y a pas besoin de savoir lire). En revanche on aurait aimer quelques page en plus pour rester plus longtemps à profiter de l'humour de Brrémaud et des illustrations de Bertolucci.

Par @Green_Dwarf

Partager sur Google Plus